Article réalisé par Centre Presse Aveyron :
« À ce jour l’épidémie n’est pas entrée dans aucun des établissements du territoire », se félicite son responsable.
Tout comme les nombreux Ephad, la Fondation Opteo, anciennement Adapeai, doit gérer ses nombreux lieux de vie en cette difficile période de confinement. Elle compte au total 48 établissements sur tout le territoire, répartis entre maisons d’accueil spécialisées et foyers de résidents.
« Le Covid-19 n’est pas rentré »
« En Aveyron, le Covid-19 n’est pas rentré et la situation est bien sécurisée depuis le début. Suite à quelques symptômes, une quinzaine de tests ont été effectués et ils se sont tous révélés négatifs « , se félicite Jean-Pierre Benazet, directeur général de la Fondation Opteo pour l’Aveyron et le Tarn-et-Garonne. « Il n’a fallu qu’une semaine pour mettre en place une cellule de crise à partir des instructions données par l’Agence régionale de santé« , précise ce dernier.
Tout d’abord, le choix a été donné aux parents de maintenir leur enfant en établissement spécialisé ou bien de le retirer pendant la durée du confinement. « Mais la majorité des personnes étant vieillissantes, ils ont choisi la première option. À charge à nous de maintenir le lien familial tout à fait essentiel via toutes les applications connues« , explique Jean-Pierre Benazet.
Et une cellule de soutien, dédiée aux familles a, elle aussi été activée. Et le même de citer en exemple « les personnes du foyer d’hébergement de Martiel qui commençaient à se languir et à manifester quelques troubles du comportement ont bénéficié d’un processus d’accompagnement via le téléphone ou par le déplacement d’un aidant« . Des accompagnants qui peuvent eux aussi s’appuyer sur un soutien psychologique avec des psychiatres. Une autre cellule d’appui a, quant à elle, été générée en direction des directeurs afin qu’ils puissent bénéficier d’une aide à la décision dans le traitement de situations complexes. « Et une réunion est organisée tous les jours pour tous ces directeurs », précise Jean-Pierre Benazet.
« On s’en sort »
Globalement, « on s’en sort, on fait face mais s’il advenait par malheur un décès, ça modifierait les cartes « , soupire le directeur de la Fondation avant d’ajouter : « Il y en a eu mais absolument pas liés au Covid-19« . Une convention assure également une très bonne coordination avec les médecins libéraux et hospitaliers. La nuit, un veilleur et une infirmière prennent le relais sur tous les pensionnaires des maisons et des foyers.
Du côté des salariés, les personnels de la comptabilité, de l’informatique, de la paye, et du secrétariat ont été placés en télétravail. Ils sont seulement entre trois et cinq personnes à se relayer au siège de la Fondation Opteo. Par ailleurs, les représentants du Comité social et économique (CSE) sont informés tous les jours de la situation.
Les Esat fonctionnent
Si certains Instituts médico-éducatifs (IME) ont fermé et quelques salariés déplacés dans d’autres structures, en l’absence des handicapés, les Esat (établissements et services d’aide par le travail) ont tout de même continué à fonctionner dans des conditions sanitaires maximales, notamment les services de blanchisserie et restauration dont les productions étaient attendues, grâce aux salariés car « les gens sont solidaires« . Aujourd’hui, quelques donneurs d’ordre sont même porteurs de demandes.
Suite à la déclaration du Président de la République, lundi soir, Jean-Pierre Benazet estime que « c’est bien d’avoir une date de déconfinement sachant que, pour nous, ça se fera très lentement « .
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