Un événement de partage et de sensibilisation au Cinéma Rex d’Espalion
Mercredi 12 mars, le Cinéma Rex d’Espalion a accueilli une trentaine de participants pour une soirée ciné débat autour du film En tongs au pied de l’Himalaya (2024). Organisé par la MAS La Boraldette de Saint-Côme-d’Olt avec la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé Nord Aveyron (CPTS NA), cet événement visait à sensibiliser le public aux Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA) et à encourager l’échange entre professionnels, familles et grand public.
Une démarche partenariale forte sur le territoire du Nord Aveyron
Cette soirée a été introduite par Jordane Boccognani, orthophoniste au CAMSP et en libéral, membre de la CPTS NA, et Élise Marchand, coordinatrice de la MAS La Boraldette. Elles ont présenté l’action de la Fondation OPTEO en faveur des personnes TSA, notamment à travers le CAMSP, et ont souligné l’importance du travail en réseau sur le territoire.
Jordane Boccognani a également présenté la CPTS NA, créée en 2020, qui réunit des professionnels de santé pour structurer un parcours d’accompagnement destiné aux enfants présentant des troubles du neuro-développement. L’objectif : faciliter l’orientation, favoriser un diagnostic précoce et proposer un accompagnement pluridisciplinaire efficace.
Un film pour comprendre et changer le regard sur l’autisme
Avant la projection, Karine Garric-Salomon, directrice de la MAS La Boraldette à Saint-Côme-d’Olt, a présenté la Fondation OPTEO et son engagement pour l’accompagnement des personnes TSA. En tongs au pied de l’Himalaya met en lumière le parcours d’une mère, Pauline, et de son fils Andréa, 6 ans et demi, diagnostiqué TSA. Ce film poignant illustre les défis du quotidien, les difficultés d’inclusion et l’importance d’un accompagnement adapté.
Après la projection, les échanges avec les professionnels ont permis d’approfondir la compréhension des TSA.
Comprendre les TSA
Jordane Boccognani a rappelé que les TSA se caractérisent par une dyade : des troubles de la communication, des comportements répétitifs ou des intérêts spécifiques. Contrairement à certaines idées reçues, il s’agit d’un trouble du neuro-développement à composante génétique, et non d’un trouble acquis.
Élise Marchand a également expliqué l’impact des hypersensibilités et hyposensibilités sensorielles sur les comportements des personnes TSA et l’importance d’un accompagnement adapté.
Inclusion scolaire et accompagnement des familles
Les discussions ont soulevé la question du maintien des enfants TSA en milieu scolaire ordinaire et des soutiens nécessaires aux familles. Jordane Boccognani a insisté sur le rôle central des parents dans l’accompagnement de leur enfant : « Les parents sont les premiers experts de leur enfant. Il faut créer une alliance où chacun s’écoute et se respecte. »
Plusieurs enseignants présents dans la salle ont partagé leurs expériences, exprimant le besoin de plus d’accompagnement pour mieux inclure les enfants TSA en classe. L’exemple de l’école de Bozouls a été cité comme un modèle encourageant d’ouverture et d’acceptation du handicap.
Des émotions fortes et une volonté d’agir
Les retours de la salle ont été empreints d’émotion. Beaucoup ont salué la justesse du film et son impact sur la perception de l’autisme. Comme l’a souligné Bénédicte Gilet-Bourgeon du CPTS NA : « Nous sommes ravis de ce projet mené conjointement avec la MAS La Boraldette. Ce travail de sensibilisation est essentiel. »
Karine Garric-Salomon a conclu en rappelant l’importance de multiplier ces espaces d’échange pour renforcer la compréhension des TSA et favoriser un diagnostic précoce, gage d’un meilleur accompagnement. « En ancrant ces actions sur le territoire, nous développons des synergies et des solutions concrètes pour les personnes concernées. »
Cette soirée ciné-débat a donc été une réussite, témoignant de l’engagement des acteurs locaux pour une meilleure inclusion des personnes en situation de handicap. Une initiative appelée à se renouveler !
#Autisme #CinéDébat #FondationOPTEO #Inclusion #Sensibilisation #TSA #Espalion
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